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Réparation de l’exstrophie vésicale: définition, cause, symptômes, traitement

La réparation de l’exstrophie vésicale est une méthode de reconstruction d’une malformation de naissance dans laquelle la vessie se développe en dehors de la paroi abdominale. Chez les nourrissons atteints de cette condition, la vessie, et parfois d’autres organes, se trouvent à la surface extérieure du corps. Cette intervention est également désignée par les termes suivants :

  • réparation des malformations de naissance affectant la vessie
  • réparation de la vessie éversée
  • réparation de l’exstrophie de la vessie
  • réparation de la vessie externalisée.

L’exstrophie de la vessie est une malformation de naissance. Les organes et la paroi abdominale ne se forment pas correctement au cours du développement du fœtus. La vessie ressort à l’extérieur de l’abdomen. Les os du pubis sont séparés.

La gravité de cette condition est variable. Elle est plus fréquente chez les garçons que chez les filles. Selon le Boston Children’s Hospital, cette condition affecte environ un nourrisson sur 40 000. (BCH)

L’exstrophie de la vessie est également associée à un certain nombre d’autres malformations. Il s’agit notamment des suivants :

  • muscles affaiblis et malformés dans la paroi abdominale inférieure ;
  • élargissement des os pubiens ;
  • nombril déplacé ;
  • urètre courte, lèvres étendues, ouverture vaginale étroite (chez les filles) ;
  • pénis plus petit (chez les garçons)
  • les pieds et les jambes sont tournés vers l’extérieur.

L’exstrophie de la vessie se manifeste de manière précoce dans le développement du fœtus. La cause en est inconnue.

La réparation de l’exstrophie de la vessie consiste à replacer les organes abdominaux externalisés, dont la vessie, dans l’abdomen. .

Cette intervention est nécessaire pour :

  • le développement du contrôle urinaire ;
  • éviter les dysfonctionnements sexuels ultérieurs ;
  • améliorer l’aspect physique ;
  • prévenir les infections.

En règle générale, cette intervention est menée à bien quelques jours après la naissance. La vessie doit cependant être suffisamment grande pour une intervention. Si tel n’est pas le cas, l’intervention pourra être reportée. Dans ce cas, le nouveau-né est renvoyé chez lui avec un traitement à base d’antibiotiques. Les médecins vous indiqueront également comment éviter que la vessie ne s’assèche.

Cette intervention est généralement effectuée avant que le nouveau-né ne quitte l’hôpital. Le personnel médical procèdera à toutes les préparations nécessaires.

Cependant, si l’intervention est reportée, il est possible que des tests doivent être effectués. Il s’agit notamment des suivants :

  • des analyses d’urine seront effectuées pour repérer tous signes d’infection ou de dysfonctionnements rénaux ;
  • des analyses de sang ;
  • des radiographies de la partie basse de l’abdomen et du bassin ;
  • une échographie des reins.

Vous devrez éventuellement noter la quantité d’urine produite par l’enfant.

Dans les 10 jours précédent l’intervention, le médecin pourra demander que l’enfant d’arrête de prendre des médicaments susceptibles d’affecter la coagulation sanguine. Il s’agit notamment de l’aspirine, de la warfarine et de l’ibuprofène.

N’oubliez pas d’indiquer au médecin tous les médicaments pris par votre enfant, y compris les médicaments en vente libre en pharmacie. Demandez éventuellement quels sont les médicaments à prendre le jour de l’intervention.

Le médecin demandera probablement que l’enfant n’absorbe ni aliments ni boissons dans les heures qui précèdent l’intervention chirurgicale. Cependant, tous les médicaments requis peuvent être administrés avec un peu d’eau.

Votre médecin vous indiquera l’heure à laquelle l’enfant doit se présenter pour l’intervention.

La réparation de l’exstrophie de la vessie nécessite deux interventions distinctes. La première intervention consiste à réparer la vessie. La seconde intervention s’attache à réparer la jointure de l’ossature de ceinture pelvienne.

Au cours de la première intervention, la vessie externalisée est séparée de la paroi abdominale. La vessie est ensuite fermée. Le col vésical et l’urètre sont réparés. Un tube creux (ou cathéter) est placé dans la vessie de sorte que l’urine s’évacue par la paroi de l’abdomen. Un autre cathéter est mis en place par évacuer l’urine de l’urètre. Ce geste favorise la guérison.

La jointure de l’os iliaque est réparée lors de la seconde intervention. Cette intervention peut être pratiquée immédiatement après la réparation de la vessie ou ultérieurement.

D’autres interventions pourront parfois s’avérer nécessaires, en particulier en cas de malformation intestinale.

Après l’intervention, le nourrisson devra séjourner à l’hôpital pendant quatre à six semaines. Au cours des trois à quatre premières semaines un cathéter sera placé à la sortie de la vessie du nourrisson via la paroi abdominale. Ce dispositif permet d’évacuer l’urine du corps.

L’intervention ayant consisté à séparer les os de la ceinture pelvienne, un plâtre ou autre dispositif de maintien sera requis pour favoriser la guérison de la partie inférieure du corps de l’enfant. Ce dispositif restera en place pendant quatre à six semaines.

Des soins pour le traitement de la plaie et de la douleur, ainsi que des antibiotiques seront utilisés en fonction des besoins.

Des analyses d’urine devront être effectuées dans le cadre de rendez-vous de suivi. Cette démarche permet simplement de repérer toute infection susceptible d’intervenir suite à l’intervention.

Une intervention réussie va permettre :

  • un contrôle urinaire ;
  • une amélioration de l’aspect des organes génitaux ;
  • moins de problèmes dans le fonctionnement sexuel ultérieur ;
  • une prévention des infections rénales et autres.

L’intervention ne réussit cependant pas toujours. Il arrive que les interventions doivent être renouvelées.

Dans certains cas, il n’est jamais possible de parvenir à un contrôle urinaire. Un cathéter pourra s’avérer nécessaire par intermittence pour la durée de la vie de l’enfant. .

Les risques liés à cette réparation incluent notamment :

  • un contrôle urinaire inadéquat, ou une incontinence ;
  • une infection des voies urinaires ;
  • des problèmes de fonction sexuelle ;
  • des problèmes liés à la fonction rénale ;
  • la nécessité de procéder à de nouvelles interventions.

Ces problèmes cependant sont moins susceptibles de se produire qu’en cas d’absence de réparation.

En plus de ces risques, le recours à l’anesthésie présente également des risques. Il s’agit notamment de problèmes respiratoires et de réactions indésirables aux médicaments.

Chaque intervention présente un risque de saignement et d’infection.

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